Très tôt, Christophe Tissot s’épanouit dans la pratique du modelage du dessin et de la peinture. Après des études en littérature et sciences politiques, son besoin de peindre se précise. Convaincu qu’il lui faut inventer une autre langue, il commence à s’exprimer sur de grands formats, d’abord à l’huile puis à l’encre de Chine. En 1987, le décorateur de théâtre Tristan Fabris met à sa disposition l’atelier de la rue d’Avron. A l’époque, par manque de moyen, il choisit comme médium le papier plutôt que la toile, ce qui deviendra une signature de son travail.
Dans ses oeuvres, Christophe Tissot évoque la recherche d’un rapprochement perdu avec le monde naturel, rapprochement qui reste toujours selon lui à notre portée. Les séries grands formats se succèdent, abstractions discursives apaisantes, parfois semi figuratives. Tournant le dos à l’hégémonie du mouvement conceptuel, ses peintures sont une invitation à la rêverie et à la réminiscence d’un imaginaire thaumaturge.
Artiste engagé, il investit, à partir de 1994, des lieux publics pour y mener une forme d’art qui s’implique dans la ville tel le Mur Lion, fresque de 126 m réalisée à Singapour.